Et oui, aujourd'hui c'est le retour du printemps =)
Je pourrais vous faire un peu d'histoire mais pas envie...
Pour les curieux voici le lien de l'an dernier: Printemps
En cette année, je préfère vous emmener avec moi dans la Clairière aux fées en l'an 63 de la période de bronze de l'ère du Scarabée. On y fête la nouvelle année au Royaume de Sève... Mais cette année 63 est exceptionnelle car elle commence par une pleine lune...
La
clairière s'était petit à petit vidée de tous ses êtres, la
journée du Serment Sacré prenait fin. Sa fille était couronnée,
comme sa mère, de roses. Mais il avait la tête ailleurs comme bien
souvent quand les êtres de la Contrée du Rocher se réunissaient.
Aujourd'hui, elle lui manquait plus que d'habitude, sentiment
sûrement provoqué par la présence dans la sommière de Médulys,
Pavilys et Jozef. Il avait eut cette impression étrange qu'elle
allait apparaître près de la cascade, dans le Chêne, à la lisière
de la forêt. Sa présence était partout. Légalorme se tenait dos
contre le tronc du Chêne et observait les astres. La lune était
magnifique, ronde et lumineuse. L'étoile saphir était apparue et se
tenait dans la voûte céleste sans bouger parmi les constellations.
Il ne l'avait plus revue depuis la cristallisation d'Amilys, ce jour
où il avait refusé d'assister à sa disparition. L'elfe fixait
l'astre bleu sans surprise mais il tentait de comprendre pourquoi
elle réapparaissait, après tant d'années.
À
la fin de la guerre, il avait repris l'habitude de plaquer ses paumes
sur l’écorce du rouvre, comme en cet instant. La sève filtra
alors dans ses veines et l'esprit de l'arbre se confondit avec le
sien. Il ferma les yeux. La brillance de l'étoile resta gravée dans
ses prunelles. C'est alors que l'image d'Amilys apparut, le visage
pâle mais lumineux, le sourire sur les lèvres, le jade de ses yeux
malicieux. Un Morpho Anaxibia de saphir se tenait sur son index et en
un souffle, la fée le fit s'envoler. Légalorme eut le sentiment que
le papillon venait de traverser ses pupilles. La silhouette de la
nymphe bleue s'évapora et il ouvrit les yeux.
Amilys
se tenait devant lui dans cette magnifique robe blanche aux bretelles
d'argent et parsemée de cristaux de saphir, une ceinture d'anneaux
argentés sur les hanches, tel
un fantôme, à quelques centimètres du sol. Il y avait si longtemps
qu'il ne l'avait pas vue de cette manière, cette vision que le Chêne
lui offrait parfois du vivant de la nymphe. L'aurore lui procurait
toujours beaucoup de plaisir quand son visage s'immisçait dans son
esprit mais ce n'était que le reflet de son souvenir d'elle. Là,
elle était face à lui, plus réelle que jamais. L'elfe des Marais
lui tendit la main comme il le faisait pour qu'elle touche terre.
Elle fit de même en fixant ses citrines. La volute saphir toucha ses
doigts et une immense chaleur parcourut son corps. Le papillon qu'il
portait sur sa poitrine bleuit et battit des ailes. Autour de lui le
spectre de la lumière se dessina : il perçut l'arc-en-ciel de
la lumière visible mais aussi les infrarouges comme les
ultraviolets. Devant tant de luminosité, Légalorme prononça son
prénom.
–
Amilys !
Voilà à quoi ressemblent les équinoxes de printemps dans mon univers =)
Très belle journée à vous...
Moâ, je fête l'anniversaire
de mon têtard...
Bisous à tous
Marie C la rainette ailée
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